LA FÊTE DE L'ASSOMPTION DE MARIE
En août 1636, la France est en guerre avec l’Espagne. Après une série de revers français, l’ennemi menace Pontoise et Paris. Le roi Louis XIII décrète alors la levée du ban et de l’arrière-ban et prend la tête de l’armée. Implorant la Vierge, il fait aussi placer une lampe perpétuelle devant l’autel de Notre-Dame de Paris. La situation militaire se redresse et pour remercier la Mère de Dieu de sa protection, le roi de France décide, en décembre 1637, de lui consacrer sa personne, son État, sa couronne et ses sujets. Par lettres patentes, signées le 10 février 1638 à Saint-Germain-en-Laye, il ordonne que chaque année, lors de la fête de l’Assomption, des processions solennelles soient organisées dans toutes les paroisses du royaume en l’honneur de la Sainte Vierge, patronne principale de la France. La consécration religieuse a lieu le 15 août de la même année, en l’église du couvent des Minimes d’Abbeville. Le roi prévoit, en outre, de reconstruire le maître-autel de la cathédrale de Paris, auprès duquel sera placé un groupe statuaire le représentant agenouillé, offrant sa couronne à la Vierge représentée en pietà. Ce groupe ne sera réalisé qu’à la fin du règne de Louis XIV, qui y ajoutera sa propre effigie.
Contrairement à ce qui est parfois écrit, ce n’est donc pas la conception d’un dauphin qui fut directement à l’origine du vœu royal, mais les Français lièrent naturellement les deux événements. Depuis son mariage avec Louis XIII en 1615, la reine Anne d’Autriche avait fait quatre fausses couches et multiplié vainement les pèlerinages et dons aux sanctuaires pour avoir un fils. Les relations entre les époux étaient mauvaises. La reine, par ailleurs hostile à la politique de Richelieu, avait été récemment convaincue d’avoir trahi la France en renseignant ses frères, le roi d’Espagne Philippe IV et le cardinal-infant Ferdinand d’Autriche. Louis avait pardonné, mais Anne pouvait craindre d’être répudiée. Or, le 27 octobre 1637, le frère Fiacre, religieux augustin desservant de la basilique Notre-Dame des Victoires, à Paris, a une apparition mariale. La Sainte Vierge lui montre un enfant qu’elle présente comme « le Dauphin que Dieu veut donner à la France » et demande que la reine fasse dire trois neuvaines, l’une à Notre-Dame des Grâces à Cotignac, en Provence, les deux autres à Notre-Dame de Paris et à Notre-Dame des Victoires. Le jour où s’achève la dernière neuvaine, 5 décembre 1637, Louis XIII, se rendant à Saint-Maur, s’arrête au monastère de la Visitation Sainte-Marie, rue Saint-Antoine, à Paris, où Louise-Angélique de La Fayette, jeune femme dont il a été éperdument amoureux, fait son noviciat. La nouvelle religieuse l’incite à se réconcilier avec la reine. Or, lorsque le roi veut reprendre sa route, un violent orage l’en empêche, le contraignant à passer la nuit au Louvre, où se trouve Anne d’Autriche. Neuf mois plus tard, le 5 septembre 1638, la reine met au monde un fils, baptisé Louis Dieudonné – le futur Louis XIV. Le couple royal, comme ses sujets, attribue cette naissance à la protection divine.
Le Roi-Soleil lui-même se rendra en action de grâce à Cotignac, en 1660. Par la suite, Louis XV et Louis XVI (en 1790) renouvelleront aussi le vœu de Louis XIII. La célébration de la fête de l’Assomption sera interrompue pendant la Révolution, mais Napoléon – né le 15 août 1769 – la rétablira comme fête nationale. En 1880, la IIIe République lui substituera le 14 juillet.
(Eric Letty sur BV)
DIMANCHE 13 AOÛT
FÊTE DE SAINTE RADEGONDE
Au milieu du Ve siècle, le royaume franc était troublé. Le roi de Neustrie, Childéric Ier, dut fuir en Thuringe (Allemagne de l’Est). Il fut accueilli par le roi Basin et la reine Basine de Saxe son épouse. Quand les troubles en Neustrie furent apaisés, il y revint.
À la mort de Basin, le royaume de Thuringe fut partagé entre ses trois fils : Bodevie, Hermanfried et Berthaire qui eut deux enfants, un fils et une fille Radegonde en 519. Il s’ensuivit une guerre fratricide.
Berthaire fut assassiné par ses deux frères. Bodevie fut ensuite aussi victime d’une coalition entre le roi de Metz, Thierry Ier, et son autre frère Hermanfried. Radegonde fut emmenée à l’âge de trois ans à la cour de Hermandfried. Mais Thierry Ier, exigeant une partie du royaume de Thuringe en échange de son soutien, forma une alliance avec Clotaire Ier, roi de Neustrie. Ils vainquirent l’armée thuringienne en 531. Dans le butin de guerre que rapportait le roi, il y avait une princesse, Radegonde âgée de 11 ans, et son jeune frère.
Clotaire installe sa prisonnière dans une de ses villas royales à Athis, près de Péronne. Elle y rçoit une éducation poussée, se nourrit de culture gréco-latine mais se passionne plus encore pour l’Evangile et la vie des saints.
Devenue jeune fille d’une grande beauté , elle apprend que le roi Clotaire, devenu veuf, veut l épouser. Epouvantée, elle s’enfuit. Les hommes d’armes de Clotaire la rattrapent sans peine et la ramènent à Soissons. Elle voit là le signe de la volonté divine et se résigne. Elle sera sereine. Son coeur est débordant de pitié mais d’une pitié énergique et efficace : elle organise une « source populaire » et c’est elle-même qui sert les malheureux. Elle essaie d’adoucir le coeur de son époux, tâche bien plus difficile.
Radegonde était reine depuis une dizaine d’années. Son jeune frère vivait près d’elle à la Cour. Clotaire pour quelque obscure raison politique le fit assassiner. La réaction de Radegonde fut immédiate et sa résolution absolue : elle ne pouvait plus être l’épouse de ce roi assassin. Son mariage avec Clotaire n’était pas rompu mais la séparation était définitive.
Radegonde est maintenant libre d’être toute à Dieu. Elle se retire dans une villa que Clotaire lui avait donné lors de son mariage à Saix près de Chinon. Là, avec quelques jeunes filles qui l’ont suivie, elle peut enfin consacrer tout son temps à la prière et au service des malheureux. Mais l’installation à Saix se révèle trop précaire. Radegonde projette une installation plus stable, reconnue officiellement tant par l’Eglise que par les pouvoirs publics. Poitiers est proche. Clotaire, maître de la ville donne le terrain et s’offre à payer les frais de la construction. C’est dans un vrai monastère que Radegonde veut vivre.
Elle y passera environ 35 ans, n’en sortant qu’une seule fois pour aller visiter, en Arles les moniales de Saint Césaire, dont elle a adopté la Règle de vie. Elle moura le 13 août 587. L’abbaye Sainte Croix fondée par Sainte Radegonde a traversé sans interruption 14 siècles. Dès sa mort, à l’age de 68 ans, elle fut canonisée et son corps, repose depuis à Poitiers. En 1542, sa dépouille fut profanée et brûlée en partie.
Les restes du corps de Sainte Radegonde furent alors répartis dans les principaux lieux de culte qui lui étaient dédiés.
Les Saints de l’Angoumois et Saintonge
De gauche à droite (en haut) : Saint Aptone, Saint Trojean, Saint Léonce, Sainte Gemme, Saint Vaize, Saint Dizans, Sainte Estelle, Saint Ambroise, Saint Amand, Saint Léger, Saint Maclou, Saint Martin et Saint Liène
De gauche à droite (en bas) : Saint Cybard, Saint Supère, Saint Ausone, Saint Césaire, Saint Martial, Saint Fortunat, Saint Eutrope, Saint Hilaire, Saint Sauve, Saint Vivien, Saint Pallais et Saint Sidoine
Saint Saint Salvien de
Fauste de Marseille
Riez
Saint Orens Saint Prosper Saint Saint Hilaire Saint Sidoine saint Sulpice
D’Auch d’Aquitaine Eucher de d’Arles Apollinaire de Sévère de Tours
De Lyon Clermont
Saint Saint Saint Saint Saint Saint Saint Saint Saint Saint Saint Saint
Phébade Hilaire Avit de Césaire Venance Irénée Vincent Jean Grégoire Paulin Martin Germain
D’Agen de Vienne d’Arles Fortunat de de Cassien de de Tours de de d’Auxerre
Poitiers de Poitiers Lyon Lérins Marseille Nole Tours
Saint Isidore Saint Maxime de
De Séville Turin
Saint Saint Bède le Saint Saint Saint Saint Léon de Rome
Damas de Vénérable Fulgence Grégoire Hippolyte de
Rome de d’Eluire Rome
Ruspe
Saint Saint Justin de Saint Saint Saint Pierre Saint Clément Saint Jérôme
Augustin Rome Cyprien Ambroise Chrysologue
D’Hiponne de de Milan
Carthage
SAINTES MONIALES ET ABBESSES
En haut de gauche à droite : Sainte Julienne de Pavilly, Sainte Bertoaire de Bourges, Sainte Rusticula d’Arles, Sainte Mafflée de Remiremont, Sainte Gertrude de Remiremont, Sainte Théodechilde de Jouarre.
Au milieu de gauche à droite : Sainte Hildemarque de Fecamp, Sainte Vitalina de Rion, Sainte Monegonde de Tours, Sainte Aurée de Paris, Sainte Opportune de Monteuil, Sainte Césarie d’Arles.
SAINTS MOINES ET ABBES
En bas de gauche à droite : Sainte Sigolène de Trollar, Sainte Fare de Brie, Sainte Odile d’Alsace, Sainte Radegonde de Poitiers, Sainte Geneviève de Paris.
En haut de gauche à droite : Saint Gildas de Rhuys, Saint Yrieix du Limousin, Saint Wandrille de Caux, Saint Philibert de Jumièges, Saint Gilles de Camargue, Saint Fiacre de Breuil.
Au milieu de gauche à droite : Saint Colomban de Luxeuil, Saint Guilhèm du Languedoc, Saint Guénolé de Bretagne, Saint Aigulphe de Provence, Saint Odon de Cluny, Saint Léonard de Noblat.
En bas de gauche à droite : Saint Léonien de Vienne, Saint Jean de Réomé, Saint Clair de Vienne, Saint Benoît d’Aniane, Saint Jean Cassien.
LA MAISON DE FRANCE
En haut de gauche à droite : Marguerite de Lorraine, Isabelle de France, Louis IX, Jeanne d’Arc, Louis XVI, Élisabeth de
France, Jeanne de Valois
En bas de gauche à droite : Saint Dagobert II, Sainte Radegonde, Saint Sigebert, Sainte Aurélie, Saint Rémy de Reims, Sainte Clotilde, Saint Gontran, Saint
Carloman
Monseigneur JEAN, Métropolite de Doubna,
Archevêque des églises orthodoxes de Tradition Russe en Europe Occidentale
Site sur les Pélerinages Orthodoxes et les Saints en Terre de France:
Téléphone: Recteur, 06 71 92 50 21