— AVEC LA BÉNÉDICTION DE SON ÉMINENCE LE MÉTROPOLITE JEAN DE DOUBNA —
À destination des clercs, chantres
et laïcs orthodoxes de tout niveau
SÉMINAIRE DE PRATIQUE LITURGIQUE
Du lundi 3 au vendredi 7 juillet 2023
Auprès de la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky
12, rue Daru — Paris 8e
Inscription & informations :
seminaire.liturgique.orthodoxe@gmail.com
Avec la bénédiction de Son Éminence le métropolite JEAN de Doubna, le clergé de la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky de Paris organise, pour la troisième année consécutive, un séminaire de pratique liturgique destiné aux prêtres, diacres, chantres et laïcs, orthodoxes et de toute juridiction.
La semaine de formation mettra l’accent sur la pratique des offices divins selon la tradition russe. Elle sera ponctuée par quelques conférences ayant trait à des sujets liturgiques, historiques et canoniques.
Les journées seront rythmées par des célébrations quotidiennes, des conférences en fin de matinée dans la salle de cours, et par des cours pratiques l’après-midi dans l’église.
INTERVENANTS
Archiprêtre André Svynarev cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky (Paris 8e)
Archiprêtre Nicolas Rehbinder paroisse des Trois-Saints-Docteurs (Paris 15e)
Prêtre Sergey Kim diocèse de Chersonèse - université de Lausanne (Suisse)
Prêtre Maciej Leszczynski cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky (Paris 8e) - école d’iconographie Saint-André-Roublev
Protodiacre Alexandre Kedroff cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky (Paris 8e)
Protodiacre Jean Drobot cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky (Paris 8e)
Lecteur Matthieu Jurconi cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky (Paris 8e) - laboratoire de Droit et Sociétés religieuses (Paris-Saclay)
Inscription & informations : seminaire.liturgique.orthodoxe@gmail.com
FRAIS D’INSCRIPTION
Présentiel (déjeuners inclus) — 200€
Distanciel (conférences et
cours pratiques via Zoom) — 75€
In memoriam Père André Fortounatto
Le Père André s'est endormi dans le Seigneur le samedi 11 janvier.
Nous l'avons bien connu et apprécié lorsqu'il venait célébrer les fêtes paroissiales de Saint Hilaire ainsi que de Saint Martin. Je lui dois personnellement beaucoup sur la connaissance de la Liturgie et sa célébration, ainsi que les conseils toujours avisés qu'il a su me donner lorsqu'il était notre Doyen.
Merci Père André et mémoire éternelle.
Père Philippe
L'académicien, poète et écrivain Milovan Danojlić, qui a vécu et travaillé pendant des décennies en France, a été enterré dans le cimetière de son Ivanovci natal, un village près de Ljig, à Kačer, aujourd'hui, dans le cercle le plus proche de sa famille.
Au sujet de l'Autonomie
Extrait d'un Rapport de la confrérie saint-Photius sur l’urgente nécessité de créer une église orthodoxe locale française sous la conduite du patriarcat de Moscou
Rapport signé du père Eugraph Kovalevsky, de Vladimir Lossky et de Léonide Ouspensky du 20 avril 1948 au métropolite Séraphin pour le patriarche Alexis de Moscou
L’évolution de ces mouvements dépend de la forme canonique que leur donnera l’autorité ecclésiale. Si les formes canoniques ne sont pas justes, si elles ne correspondent pas à la tâche, alors la renaissance de la conscience d’une Église locale soit échouera, soit empruntera une fausse direction. Elle peut être saisie par des démagogues. Les formes canoniques doivent précéder le mouvement, en lui indiquant le chemin, comme si elles construisaient les alvéoles des rayons de miel, dans lesquelles les bâtisseurs déposeront le miel de l’Orthodoxie. Il faut prêter attention à deux phénomènes : c’est la maladie de l’autonomie-manie – source d’anarchie, et la situation du système exarchal comme insuffisante.
La manie de l’autonomie
À travers le dernier passé, une nouvelle maladie canonique s’est propagée. Avec une frivolité inadmissible et sans aucun fondement, des parties de l’Église orthodoxe exigent qu’on leur donne l’autonomie, l’autocéphalie, libertés et indépendances. Cette manie de l’autonomie est dictée, dans la majorité des cas, par des intérêts qui ne sont nullement ecclésiaux, mais par des passions politiques, chauvinistes et même personnelles mal cachées. Les « autonomomaniaques » sont insensibles non seulement à l’égard de l’unité de l’Église Universelle, mais également à l’égard de l’unité sur place. Si la Mère-Église ne satisfait pas leurs exigences illégitimes ou semi légitimes, alors ils se saisissent de droits sans aucune gêne. Habituellement, sous prétexte de libérer leur Église d’influences extérieures indésirables, ils rompent avec les autorités cléricales légales et tombent eux-mêmes dans l’esclavage, l’asservissement à des influences loin d’être ecclésiales, ils deviennent les instruments des « éléments du monde ». Ce qui est encore pire, ils jouent avec les canons sacrés, masquant leurs aventures par des citations truquées… Cette anarchie canonique contagieuse a créé des corps errants/égarés tels que l’église ukrainienne de l’émigration, le concile de Munich, etc. Un exemple de ces derniers temps nous montrera clairement la malveillance des « autonomomaniaques ». C’est lui qui nous aidera à comprendre plus exactement et plus précisément la tâche et les difficultés de l’Église orthodoxe française. Nous voulons dire le doyenné Théophilien nord-américain. Si le groupe Théophilien désirait sincèrement l’élimination des schismes et la liquidation des divisions de l’Orthodoxie aux États-Unis, il orienterait ses efforts avant tout vers la réalisation de l’unité dans deux directions : 1) sur place, 2) avec la Mère-Église. Sur place il chercherait des formes réunissant tous les orthodoxes, indépendamment de leurs convictions politiques et origines nationales. Mais cette unité purement ecclésiale territoriale était étrangère à ce groupe, il s’est habitué à la scission camouflée sous le mot de « liberté ». Ce n’est pas tous les orthodoxes que veut unir M. Théophile, mais seulement les siens, russes, et encore, seulement ses partisans dans le sens non-ecclésial de ce terme. En d’autres termes, il cherchait non à unir mais, principalement, à se détacher… Mais ce groupe devrait rechercher non seulement l’unité sur place mais, au-delà des frontières de l’État, l’unité universelle. Elle s’atteint avant tout par le renforcement et le cimentage de l’unité canonique avec la Mère-Église. Dans ce sens, malgré la compréhension de la part de la Mère-Église, le groupe de Théophile était en dessous de toute critique… La tâche de l’Église orthodoxe locale française est de riposter contre cette maladie nuisible de la manie de l’autonomie, de redresser la conscience canonique déformée. Avant tout, souligner et renforcer le lien non seulement spirituel, mais aussi canonique avec la Mère-Église et, dans le même temps, proposer les formes qui répondent aux besoins du moment et peuvent arracher le peuple orthodoxe local aux influences non ecclésiales et étrangères. Si l’ « autonomisme » détruit l’unité de l’Église en fractions ennemies, la non-formalisation canonique sur place, quant à elle, menace l’Église de mort.
Le système de l’exarchat
Ici nous abordons une autre question. L’expérience, de 25 années, nous montre que le système des exarchats n’est capable ni de venir à bout de la manie de l’autonomie, ni de donner un coup de pouce au développement de l’Église sur place. Cela ne concerne pas uniquement l’exarchat de Moscou mais également l’exarchat de Constantinople. Il y a de nombreuses raisons à cela. Avant tout, l’exarchat est toujours vu aussi bien par le gouvernement du pays que par les habitants locaux comme un représentant – pour parler en termes occidentaux, comme un légat – du patriarcat. Il est vrai que les exarchats ne sont pas seulement des représentants, ils dirigent aussi les paroisses, c’est-à-dire qu’ils sont des évêques diocésains. Mais leurs diocèses ne sont pas des diocèses territoriaux, mais seulement des diocèses temporaires, fortuits. L’unique base est la reconnaissance par telle ou telle communauté de tel ou tel exarque. Il en résulte un phénomène absolument inadmissible d’un point de vue ecclésial : le conseil paroissial ou le recteur lui-même se choisissent un exarque pour des raisons qui ne sont absolument pas ecclésiales. Il arrive que la communauté règle cette question en se laissant guider par ses sympathies personnelles. Si l’on prend les orthodoxes français ou une nouvelle communauté en formation, alors la question de savoir à qui se soumettre, à quel évêque s’adresser reste ouverte. Sur quel fondement préfère-t-on tel ou tel exarque ? Cet arbitraire, cette anarchie, créé un terreau propice aux schismes, à la destruction de la conscience alphabétique de l’obéissance ecclésiale, et sape l’autorité de l’épiscopat. Seulement une Église locale, fondée sur le principe territorial, peut sauver l’Orthodoxie de sa décomposition en Occident. Mais l’Église orthodoxe française ne doit nullement détruire l’exarchat. L’exarque demeure le premier représentant du patriarche, sa voix officielle et pour les Orthodoxies, et pour les hétérodoxes. En outre, il se trouve être l’instance suprême. Le volume de son pouvoir est plus large que celui de l’Église orthodoxe française ; il est l’évêque de toute l’Europe Occidentale ; sous sa conduite peuvent aussi bien se trouver des paroisses en France non incluses dans l’Église orthodoxe française, extraterritoriales. (Note du traducteur : référence à Col. 2, 8 et 20 et Ga. 4, 3 et 9). Les relations entre l’Église orthodoxe française et l’exarchat peuvent être doubles : une organisation distincte ayant l’exarque pour instance suprême et soumise à travers lui au patriarcat ; une organisation distincte et l’exarque, en sa personne, réunit deux fonctions : celle d’exarque en Europe Occidentale et celle de chef de l’Église locale. Dans tous les cas, il est indispensable de distinguer clairement les fonctions d’exarque représentant et d’exarque chef de l’Église locale, en une ou en deux personnes. (Site www.eugraph-kovalevsky.fr)
Monseigneur JEAN, Métropolite de Doubna,
Archevêque des églises orthodoxes de Tradition Russe en Europe Occidentale
Site sur les Pélerinages Orthodoxes et les Saints en Terre de France:
Téléphone: Recteur, 06 71 92 50 21