Le Grand Carême de 40 jours se termine le vendredi soir de la sixième semaine de carême. Mais la Grande Semaine, ou Semaine Sainte n’est pas encore commencée.

Ces deux jours, le samedi de Lazare et le dimanche des Rameaux (ou des Palmes) forment un court instant joyeux avant la semaine des jours douloureux.

Mais avant d’aller plus loin, un peu d’Histoire, …. Et de Géographie.

Regarde la carte de la Palestine, pays où Jésus est né, a vécu, est mort et ressuscité.

Entre la Mer de Galilée et la Mer Morte (appelée ainsi car elle est à 300 mètres en dessous du niveau de la mer et l’eau s’en évapore constamment, laissant une eau extrêmement salée) tu as le Jourdain dans lequel fut baptisé Jésus par Jean. Tu pourras repérer sur cette carte les noms de villes où Jésus est passé, noms que l’on retrouve dans des épisodes des Evangiles, suite à des noces (Cana), des guérisons (Capharnaüm, Gadara,..), des retours à la vie (Naïn, Béthanie), ou encore lorsque Jésus se rend à Jérusalem pour y subir Sa Passion, le texte précise « qu’Il descend de Jéricho à Jérusalem ».

 

En haut à gauche de la carte, une petite carte te montre les Provinces de la Palestine.



Un peu d’Histoire :

La Palestine est composée de régions différenciées par leur histoire mais réunies par la conquête romaine au Ier siècle av. J.-C.

LA JUDEE

En 63 av. J. C., le général Pompée et les armées romaines envahissent la Judée, prennent Jérusalem et pénètrent dans le Temple.

La Judée devient un Etat vassal de Rome.

Les Romains laissent en place les rois.

Même si Hérode le Grand est dévoué à la cause romaine, il demeure relativement libre dans ses choix politiques.

La Judée conserve sa cour suprême : le Sanhédrin, qui est composé des Anciens, des grands prêtres et des docteurs de la Loi.

La pratique du culte hébreu est tolérée.

LA SAMARIE

La Samarie, au Nord, est rattachée à la Judée par les Romains.

Les Samaritains étaient méprisés par les habitants de la Judée qui leur reprochaient d'être " un peuple mêlé " depuis la colonisation des Assyriens au VIIIe siècle av. J. C. et d'avoir des traditions religieuses différentes.

Au temps de Jésus l'hostilité entre Judéens et Samaritains est vive.

LA GALILÉE

La Galilée est la partie la plus septentrionale [1] de la province de Palestine.

C'est un foyer extrêmement actif du nationalisme juif.

Les Galiléens sont aussi méprisés par les Judéens qui leur reprochent d'avoir une foi impure et d'être trop mélangés aux non juifs ou goyim.

Jésus de Nazareth grandit et accomplit une partie de son ministère en Galilée.

 

Tous les habitants de la Palestine paient un tribut à Rome qui, en échange, leur permet de conserver leur religion, une religion monothéiste dans un Empire polythéiste.

La domination romaine est fortement contestée et les révoltes sont nombreuses dans cette province.

A la mort d'Hérode, la Palestine passe sous contrôle de gouverneurs, tel Ponce Pilate.

Le Grand Prêtre et le Sanhédrin sont soumis à l'autorité de tutelle.

Si la prospérité de la Palestine s'accroît, la présence romaine n'en demeure pas moins gênante : 

- les Juifs payent un tribut à l'occupant ;

- des corvées sont dues ;

- l'humiliation de la soumission est présente dans tous les esprits...

 



[1] Septentrion est synonyme de Nord (en latin Septem triones, « les sept bœufs de labour »), désignant le point cardinal « nord ». En effet, la constellation de la Grande Ourse, permettant de repérer l’étoile polaire de la Petite Ourse, et qui indique le nord avec une bonne précision, était appelée autrefois « constellation des sept bœufs ».

REVENONS AU SAMEDI DE LAZARE

Jésus s’est retiré au-delà du Jourdain, Il a annoncé pour la troisième fois sa passion aux disciples.

Qui sont ses disciples ?

« Puis, ayant appelé ses douze disciples, il leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs, et de guérir toute maladie et toute infirmité.

Voici les noms des douze apôtres. Le premier, Simon, appelé Pierre, et André, son frère ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère ; Philippe, et Barthélemy ; Thomas, et Matthieu, le publicain ; Jacques, fils d'Alphée, et Thaddée ; Simon le Zélote (ou le Cananite), et Judas l'Iscariote, celui qui livra Jésus. » (Matthieu, 10, 1-4)

 

C’est là que Jésus apprend la maladie de Lazare. Lazare est le fils de Simon, un Pharisien chef du village de Béthanie et qui croyait en la résurrection des morts. Jésus se lia d’amitié avec Lazare, ainsi que ses deux sœurs, Marthe et Marie. C’est donc assez loin de Béthanie que Jésus apprend la maladie de Lazare. Il part avec les Douze à Béthanie. Lorsqu’ils arrivent sur place, Lazare est déjà mort depuis 4 jours, et mis au tombeau. Alors Jésus va d’une voix forte, après avoir pleuré, appeler son ami qui va ressortir du tombeau, vivant. Jésus parle du REPOS de Lazare dans la mort qui désormais va être vaincue par Celui qui a dit

 

« JE SUIS LA RESURRECTION »

La mort devient PASSAGE.

En Hébreux : PESSAH

En Français : PÂQUE

 

Par Jésus, DIEU pleure sur l’humanité, se laisse troubler par la mort. Dieu s’est fait homme en Jésus pour assumer la mort et l’anéantir.

Ainsi se fait et se fera le retour à la vie pour l’humanité par le Souffle de l’Esprit.

Dieu nous l’a promis déjà au travers son prophète Ezéchiel.

Prophète : du grec, signifie littéralement "celui qui parle au nom de Dieu". Nous sommes tous aujourd’hui des prophètes quand nous parlons de Dieu.

 

Lis le passage suivant du prophète Ezéchiel, qui vécut environ vers 580 avant Jésus-Christ, alors que le peuple Juif était exilé. Il redonne confiance à ce peuple et lui annonce que Dieu veut sauver l’humanité.

EVANGILE SELON SAINT JEAN, 11, 1-44

 

« Il y avait un homme malade, Lazare, de Béthanie, village de Marie et de Marthe, sa sœur. C'était cette Marie qui oignit de parfum le Seigneur et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux, et c'était son frère Lazare qui était malade. Les sœurs envoyèrent dire à Jésus : « Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade ». Après avoir entendu cela, Jésus dit : « cette maladie ne mènera point à la mort ; mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle ». Or, Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare. Lors donc qu'il eut appris que Lazare était malade, il resta deux jours encore dans le lieu où il était, et il dit ensuite aux disciples : « Retournons en Judée ». Les disciples lui dirent : « Rabbi, les Juifs tout récemment cherchaient à te lapider, et tu retournes en Judée ! » Jésus répondit : « n'y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu'un marche pendant le jour, il ne bronche point, parce qu'il voit la lumière de ce monde ; mais, si quelqu'un marche pendant la nuit, il bronche, parce que la lumière n'est pas en lui ». Après ces paroles, il leur dit : « Lazare, notre ami, dort ; mais je vais le réveiller ». Les disciples lui dirent : « Seigneur, s'il dort, il sera guéri ». Jésus avait parlé de sa mort, mais ils crurent qu'il parlait de l'assoupissement du sommeil. Alors Jésus leur dit ouvertement : « Lazare est mort. Et, à cause de vous, afin que vous croyiez, je me réjouis de ce que je n'étais pas là. Mais allons vers lui ». Sur quoi Thomas, appelé Didyme, dit aux autres disciples : Allons aussi, afin de mourir avec lui. Jésus, étant arrivé, trouva que Lazare était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre. Et, comme Béthanie était près de Jérusalem, à quinze stades environ, beaucoup de Juifs étaient venus vers Marthe et Marie, pour les consoler de la mort de leur frère. Lorsque Marthe apprit que Jésus arrivait, elle alla au-devant de lui, tandis que Marie se tenait assise à la maison. Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais, maintenant même, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l'accordera ». Jésus lui dit : « ton frère ressuscitera. Je sais, lui répondit Marthe, qu'il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. Jésus lui dit : je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? Elle lui dit : oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde ». Ayant ainsi parlé, elle s'en alla. Puis elle appela secrètement Marie, sa sœur, et lui dit : « le maître est ici, et il te demande ». Dès que Marie eut entendu, elle se leva promptement, et alla vers lui. Car Jésus n'était pas encore entré dans le village, mais il était dans le lieu où Marthe l'avait rencontré. Les Juifs qui étaient avec Marie dans la maison et qui la consolaient, l'ayant vue se lever promptement et sortir, la suivirent, disant : « elle va au sépulcre, pour y pleurer ». Lorsque Marie fut arrivée là où était Jésus, et qu'elle le vit, elle tomba à ses pieds, et lui dit : « Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort ». Jésus, la voyant pleurer, elle et les Juifs qui étaient venus avec elle, frémit en son esprit, et fut tout ému. Et il dit : « où l'avez-vous mis ? Seigneur, lui répondirent-ils, viens et vois ». Jésus pleura. Sur quoi les Juifs dirent : « Voyez comme il l'aimait ». Et quelques-uns d'entre eux dirent : « lui qui a ouvert les yeux de l'aveugle, ne pouvait-il pas faire aussi que cet homme ne mourût point ? » Jésus frémissant de nouveau en lui-même, se rendit au sépulcre. C'était une grotte, et une pierre était placée devant. Jésus dit : « ôtez la pierre ». Marthe, la sœur du mort, lui dit : « Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu'il est là ». Jésus lui dit : « ne t'ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? » Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut, et dit : « Père, je te rends grâces de ce que tu m'as exaucé. Pour moi, je savais que tu m'exauces toujours ; mais j'ai parlé à cause de la foule qui m'entoure, afin qu'ils croient que c'est toi qui m'as envoyé ». Ayant dit cela, il cria d'une voix forte : « Lazare, sors ! » Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d'un linge. Jésus leur dit : « déliez-le, et laissez-le aller ». »


Ézéchiel 37  

1.            La main de Yahvé fut sur moi, il m'emmena par l'esprit de Yahvé, et il me déposa au milieu de la vallée, une vallée pleine d'ossements.

2.           Il me la fit parcourir, parmi eux, en tous sens. Or les ossements étaient très nombreux sur le sol de la vallée, et ils étaient complètement desséchés.

3.           Il me dit : « Fils d'homme, ces ossements vivront-ils ? » Je dis : « Seigneur Yahvé, c'est toi qui le sais. »

4.           Il me dit : « Prophétise sur ces ossements. Tu leur diras : Ossements desséchés, écoutez la parole de Yahvé.

5.           Ainsi parle le Seigneur Yahvé à ces ossements. Voici que je vais faire entrer en vous l'esprit et vous vivrez.

6.           Je mettrai sur vous des nerfs, je ferai pousser sur vous de la chair, je tendrai sur vous de la peau, je vous donnerai un esprit et vous vivrez, et vous saurez que je suis Yahvé. »

7.           Je prophétisai, comme j'en avais reçu l'ordre. Or il se fit un bruit au moment où je prophétisais; il y eut un frémissement et les os se rapprochèrent les uns des autres.

8.           Je regardai : ils étaient recouverts de nerfs, la chair avait poussé et la peau s'était tendue par-dessus, mais il n'y avait pas d'esprit en eux.

9.           Il me dit : « Prophétise à l'esprit, prophétise, fils d'homme. Tu diras à l'esprit : ainsi parle le Seigneur Yahvé. Viens des quatre vents, esprit, souffle sur ces morts, et qu'ils vivent. »

10.          Je prophétisai comme il m'en avait donné l'ordre, et l'esprit vint en eux, ils reprirent vie et se mirent debout sur leurs pieds : grande, immense armée.

11.           Alors il me dit : Fils d'homme, ces ossements, c'est toute la maison d'Israël. Les voilà qui disent : « Nos os sont desséchés, notre espérance est détruite, c'en est fait de nous. »

12.          C'est pourquoi, prophétise. Tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur Yahvé. Voici que j'ouvre vos tombeaux; je vais vous faire remonter de vos tombeaux, mon peuple, et je vous ramènerai sur le sol d'Israël.

13.          Vous saurez que je suis Yahvé, lorsque j'ouvrirai vos tombeaux et que je vous ferai remonter de vos tombeaux, mon peuple.

 

14.          Je mettrai mon esprit en vous et vous vivrez, et je vous installerai sur votre sol, et vous saurez que moi, Yahvé, j'ai parlé et je fais, oracle de Yahvé. .

 

 

Les enfants des hébreux ainsi que la foule acclament Jésus comme son Roi, vainqueur de la mort. Mais de quel Roi s’agît-il ? Pour la foule, un Roi selon la terre et non selon le Ciel. D’ailleurs Jésus ne vient pas en « homme politique », avec puissance, mais humblement monté sur le petit d’une ânesse, un ânon.

Nous entrons aussi dans la Semaine Sainte qui va nous amener à Pâque. Nous vivons à nouveau dans ce temps notre baptême, qui nous fait mourir avec le Christ pour ressusciter avec LUI. Pour connaître la joie pascale, il nous faut passer par la Croix.

L’icône de la fête montre à notre droite la foule, au centre Jésus monté sur l’ânon et derrière Lui les disciples. On voit devant en bas des enfants jeter leur manteau à terre.

Voici un passage de la Genèse, 49 11-12

 

« Il attache à la vigne son ânon, au cep le petit de son ânesse. Il lave son vêtement dans le vin, son manteau dans le sang des raisins »

 

Ceci illustre le vêtement rouge du Christ, sang de la passion prochaine, et le blanc de l’ânon, couleur de la lumière pascale.

Tout les évènements qui vont suivre se passent à Jérusalem.

Tous s’écrient alors :

 HOSANNA AU FILS DE DAVID !

BENI SOIT CELUI QUI VIENT AU NOM DU SEIGNEUR !

HOSANNA AU PLUS HAUT DES CIEUX !

 

HOSANNA est un mot hébreux qui signifie « sauve maintenant » ou « donne le salut » et qui était employé au temps de Jésus lors des fêtes d’automne, appelées SOUCOT et qui se déroulaient dans le Temple de Jérusalem. C’est un cri de joie.

Donc Jésus est acclamé comme Roi (Fils de David) et comme Messie.

La Pâque approche : les Juifs célèbrent ainsi leur libération de la terre d’Egypte lorsqu’ils étaient tenus en esclavage par les égyptiens. Après la lutte menée par Moïse contre pharaon (les Dix plaies d’Egypte), le peuple va quitter l’esclavage pour la Terre Promise. Juste la veille de ce départ, les hébreux se préparent, en mangeant un agneau sans tâche, parfait, dont les os de sont pas brisés, accompagné de feuilles amers. Cette nuit là, l’Ange de Dieu, ange « exterminateur » va frapper de mort tous les enfants mâles « premiers nés » d’Egypte, humains et bétail : c’est la dixième plaie d’Egypte, celle qui fera plier Pharaon.

Jésus n’est pas le Roi terrestre attendu par certains, ce qui va provoquer la déception et la colère de cette foule qui jusque là l’acclame.

Mais Jésus est Roi d’un Royaume « qui n’est pas de ce monde », et Il vient à Jérusalem pour accomplir Sa mission : délivrer l’homme de la mort et prenant sur Lui TOUS les péchés de l’humanité, nous accordant le pardon de Son Père.

Ainsi Jésus est l’Agneau Pascal nouveau, celui qui va être sacrifié UNE FOIS POUR TOUTE pour les péchés du monde, nous faisant sortir de l’esclavage du péché pour entrer dans le Royaume.

Tu comprends pourquoi Dieu a dicté aux juifs, alors esclaves en Egypte, le repas de la Pâque, qui est pour nous chrétiens comme une image de la Pâque du Christ, lequel est le seul Agneau Pascal véritable.

 

« HEUREUX LES INVITES AU FESTIN DE NOCE DE L’AGNEAU » (Apocalypse 19,9)

Un peu d’histoire juive

le repas pascal dans la tradition juive :

Voici les différents éléments :

 

 

            3 matsot entières : c’est du pain azyme, c’est-à-dire sans levain (symbole du péché chez les juifs). La matsa rappelle la sortie précipitée d'Égypte. (On n’a pas le temps de faire « lever » la pâte à pain)

            Zéroa : L'os

Il évoque seulement l’agneau pascal, puisqu'il est interdit de pratiquer un sacrifice hors du Temple.      

            Bétsa : L’œuf

Il rappelle le ‘haguiga sacrifice du jour de fête (yomtov). Il évoque la destruction du Temple et le deuil qui en suivit (l'œuf étant un des aliments traditionnels du deuil).

            Maror : Les herbes amères

En général, de la romaine, nous rappellent la vie amère de nos ancêtres.

'Harossèt :

Cette compote symbolise le mortier (en esclavage en Egypte, les juifs fabriquaient des briques). Sa composition dépend des différentes traditions culinaires des communautés, mais le plus souvent l'on trouve les fruits mentionnés dans le Cantique des cantiques (dattes, pommes, noix…) pétris avec du vin. L'amour du bien aimé et de la Sunamite est justement, selon le Midrach, une allégorie de l'amour de l'Éternel et d'Israël qui commença en Égypte.

Karpass :

Un légume pour le premier trempage, en général du céleri ou du persil.

'Hazéret :

Il s'agit d'une salade comme le maror; seule la 'hazéret sert au korekh (sandwich de matsa et d’herbes amères).

L’eau salée :

Citronnée ou vinaigrée ne se trouve pas dans le plateau et rappelle les larmes des opprimés.

Coupes de vin ou jus de raisin :

Rappellent la libération par Dieu.

MESSIE

D’un mot hébreu qui veut dire : «consacré par une onction». Crist (en grec, Christos) a le même sens.  L'attente messianique a traversé toute l'histoire d'Israël.  Le peuple juif attend toujours le Messie annoncé par les Prophètes de l'Ancien Testament, qui est présenté parfois comme un messie terrestre, un oint de Dieu, un roi issu de la maison de David, et parfois reçoit l'aspect d'une figure céleste, un être surnaturel associé à Dieu davantage qu'aux hommes.

Pour nous, il en va autrement : les prophéties de l'Ancien Testament sont lues par les chrétiens à la lumière du mystère du Christ, comme le Seigneur Lui-même l'a demandé : « Vous scrutez les Écritures, ce sont elles qui témoignent de Moi » (jean 5, 39).

 

C'est ainsi que sont compris en particulier les textes de l'Ancien testament qui annoncent le Messie : Jésus-Christ est le Messie descendant de David, né à Bethléem, le Roi annoncé par Zacharie, le Serviteur souffrant d'Isaïe, l'enfant Emmanuel annoncé par Isaïe, l'Homme d'origine céleste annoncé par Daniel.  Ce Messie est le Fils de Dieu, Deuxième Personne de la Trinité.  Il l'a attesté Lui-même au grand-prêtre qui L'interrogeait : « Es-tu le Messie le Fils de Dieu ? » Jésus répondit : « Je Le suis » (Marc 14,62)


Mais devant ce triomphe, devant aussi les reproches que Jésus a souvent adressé aux Pharisiens, les grands prêtres et les conseillés du sanhédrin décident de faire condamner Jésus.

 

SANHEDRIN : Le Sanhédrin est l'assemblée législative traditionnelle du peuple juif ainsi que son tribunal suprême qui siège normalement à Jérusalem. Son nom n'est pas d'origine hébraïque mais dérive du grec συνέδριον / sunédrion, signifiant « assemblée siégeante ». Composé de soixante et onze sages experts en Loi Juive, il doit comporter vingt-trois membres pour décider en matière judiciaire ; il est alors nommé petit sanhédrin et siège dans les principales villes.

 

 

Nous donnons les images d’un Livre Copte-Arabe conservé à la bibliothèque de FELS.

 

"Copié par la main experte du moine Gabriel (futur patriarche d'Alexandrie), conservant encore une ancienne reliure en cuir à rabat, luxueusement enluminé, cet évangéliaire est l'un des plus précieux témoins de l'art du manuscrit copte qui soient arrivés jusqu'à nous. Il a été réalisé en 1250.

En suivant l’ordre de la lecture, de gauche à droite :

 

La montée vers Jérusalem

 

L’Entrée à Jérusalem ou Rameaux

 

 

Parabole des 10 Vierges

 

Onction à Béthanie

 

 

 

 

 

Lavement des pieds

 

 

 

La Cène

 

Jésus à Gethsémani

 

Trahison de Judas

 

 

 

 

 

Jésus captif

 

 

Jésus devant Caïphe

 

 

Le reniement de Pierre

 

 

Condamnation de Jésus par Pilate

 


Suicide de Judas

 

 

 

Pilate se lave les mains

  

Portement de Croix

 

 

Crucifixtion

 

Descente de la Croix

 

 

 

Mise au tombeau